Intelligence artificielle dans le moteur de recherche Google : ce que ça va changer pour les utilisateurs – Libération

Intelligence artificielle dans le moteur de recherche Google : ce que ça va changer pour les utilisateurs – Libération Intelligence artificielle : de la fascination à l'inquiétudedossier Depuis 25 ans, Google proposait à ses usagers des liens sur lesquels cliquer lorsqu’ils lançaient une recherche. Le navigateur va désormais miser, aux Etats-Unis, sur l’intelligence artificielle pour leur répondre. Le moteur de recherche de Google pourrait bien connaître une évolution majeure, comme jamais depuis sa création. Désormais, aux Etats-Unis, lorsqu’un usager fera une requête, les premiers résultats apparaîtront sous forme de réponses rédigées par sa propre intelligence artificielle générative, de la marque Gemini, a annoncé ce mardi le patron de l’entreprise, Sundar Pichai. Une formule qui devrait ensuite s’étendre à d’autres pays, pour atteindre le milliard d’utilisateurs fin 2024. «La transformation la plus excitante, c’est évidemment la recherche en ligne générative sur Google», s’est avancé Sundar Pichai lors de sa présentation des dernières innovations de la firme. Boosté par l’intelligence artificielle Gemini, le moteur de recherche proposera donc des réponses à la manière de ChatGPT. De quoi permettre de «poser de nouvelles questions, plus longues et plus complexes, ou de faire des recherches à l’aide de photos», assure le boss. Dans un extrait, on voit par exemple quelqu’un demander «pourquoi cette chose est violette», image à l’appui, avant que Google ne reconnaisse une améthyste et n’explique la couleur de cette pierre. Ou encore «quel est le meilleur choix [entre deux destinations] pour une famille avec des enfants de moins de 3 ans et un chien ?» D’ici 2026, le volume de requêtes adressées aux moteurs de recherche traditionnels chutera de 25 % Les habituels liens menant vers des sites web ne disparaissent pas pour autant, mais sont accessibles plus bas sur la page. Avec ces nouvelles options, le géant de la tech espère fluidifier l’expérience des utilisateurs, en leur expliquant par exemple, étape par étape, comment nettoyer une tache de café ou se débarrasser des mauvaises odeurs. Surtout, Google compte affirmer la position quasi hégémonique de son moteur de recherche. Et ce, malgré d’autres géants de la tech qui rivalisent de nouveaux outils pour le contourner. Sur Facebook, Instagram et WhatsApp par exemple, les utilisateurs peuvent poser des questions à Meta AI, qui a accès à Internet. Une innovation qui pousse le cabinet de conseil américain Gartner à considérer que d’ici à 2026, le volume de requêtes adressées aux moteurs de recherche traditionnels chutera de 25 %. La bataille se déplace donc vers les assistants IA. Le modèle central de Google, Gemini 1.5 Pro, peut ainsi intégrer un volume toujours plus important d’informations apportées par l’utilisateur : rapports de centaines de pages, vidéos plus longues… L’intelligence artificielle peut également comprendre différents formats de requêtes, avec, en plus du texte, le son et les images, et propose autant de diversité dans sa manière de répondre. Les coups d’avance d’OpenAI Avec près de 74 milliards de dollars de profits en 2023, et de nombreux services omniprésents dans notre quotidien (Google, Gmail, Maps, Android, YouTube…), l’entreprise américaine est idéalement placée pour donner corps à cette vision, mais continue de se faire chahuter par l’IA de OpenAI. Elle tente donc de ne pas se faire distancer. Parmi les dernières annonces de Google, on retrouvera donc bientôt dans l’application mobile Gemini les «Gems», des assistants personnalisés. Une intelligence artificielle serait par exemple dédiée à la cuisine, ou à la pratique du yoga, pour mieux compartimenter les demandes des usagers et répondre à des besoins plus spécifiques. Une option déjà accessible chez OpenAI avec ses GPTs. Google a également dévoilé les avancées de son Project Astra, en diffusant la vidéo d’un utilisateur pointant l’appareil photo de son smartphone sur son environnement et lui posant différentes questions : «Dans quel quartier je me trouve ?» ou «tu te souviens où j’ai posé mes lunettes ?» L’IA répond : «A King’s Cross, dans Londres», puis «vos lunettes se trouvent sur le bureau, à côté d’une pomme rouge». Une révélation qui aurait pu faire sensation, si OpenAI n’avait pas réalisé une présentation similaire 24 heures plus tôt, où ChatGPT interagit avec un ingénieur d’une façon si naturelle que la machine semble humaine. Mais Google peut compter sur un avantage de taille en intégrant directement Gemini sur Android, son système d’exploitation mobile. L’IA peut ainsi intervenir à tout moment pour anticiper les besoins de l’usager – lors d’un appel, pour signaler une potentielle fraude, ou dans la messagerie pour composer des réponses. <a href=“https://www.liberation.fr/economie/economie-numerique/intelligence-artificielle-dans-le-moteur-de-recherche-google-ce-que-ca-va-changer-pour-les-utilisateurs-20240516_LMAHP52TXJGCFLTLSAEVJYCJNY/”>liberation</a>