28/04/2025


La tension monte après la découverte par la Russie de 511 milliards de barils de pétrole dans l’Antarctique

Accueil Monde

Publié le 16 mai 2024 à 07:58. / Modifié le 16 mai 2024 à 17:25.  

Les spéculations vont bon train depuis plusieurs jours. La découverte par la Russie d’importantes réserves de pétrole sur le territoire britannique de l’Antarctique fait l’objet de nombreuses inquiétudes en Angleterre et au-delà. «Les réserves découvertes contiennent environ 511 milliards de barils de pétrole, soit environ 10 fois la production de la mer du Nord au cours des cinquante dernières années», ont rapporté plusieurs médias, dont le média britannique The Telegraph. Cet inventaire a été signalé à Moscou par des navires de recherche russes, selon des preuves fournies la semaine passée au Comité d’audit de l’environnement (EAC) de la Chambre des Communes. «Ces études sont un prélude à l’introduction d’appareils de forage pour exploiter cette région vierge à la recherche de combustibles fossiles», ont ainsi prévenu les députés britanniques.

Lire aussi: Le pétrole, c’est mauvais pour la démocratie Présence russe renforcée Signé en 1959 à Washington, le Traité sur l’Antarctique prévoit une importante protection de la zone. Les pays signataires reconnaissent ainsi «qu’il est de l’intérêt de l’humanité tout entière que l’Antarctique soit à jamais réservée aux seules activités pacifiques et ne devienne ni le théâtre ni l’enjeu de différends internationaux.» «Bien qu’elle n’ait aucune revendication territoriale en Antarctique, la Russie, aux côtés des Etats-Unis et de la Chine, a progressivement renforcé sa présence dans la région ces dernières années à travers diverses campagnes scientifiques, établissant cinq stations de recherche sur le territoire depuis 1957», rapporte le magazine Newsweek. La semaine passée, «le député David Rutley a déclaré la semaine dernière à l’EAC que son département avait décidé de faire confiance aux assurances russes, selon lesquelles le pays ne faisait que mener des recherches scientifiques, ajoutant: la Russie a récemment réaffirmé son engagement envers les éléments clés du traité», détaille encore le Telegraph. Des experts de la région ont averti qu’il «était naïf de faire confiance à la Russie pour qu’elle respecte ses obligations – comme l’a montré son invasion de l’Ukraine». Lire aussi: Le Royaume-Uni relance la production de pétrole et de gaz en mer du Nord Surveillance minutieuse Selon Klaus Dodds, professeur de géopolitique au Royal Holloway College du Royaume-Uni, cité par Newsweek, les activités de la Russie doivent être examinées avec soin, afin de s’assurer qu’elles sont conformes aux normes internationales. «On craint que la Russie collecte des données sismiques qui pourraient être interprétées comme de la prospection plutôt que comme de la recherche scientifique […] Les activités de la Russie doivent être comprises comme une décision visant à saper les normes associées à la recherche sismique, et en fin de compte, un précurseur pour l’extraction prochaine des ressources», a-t-il étayé. Les actions de la Russie dans la région pourraient ainsi «signaler une menace potentielle pour l’interdiction permanente de l’exploitation minière».

Nos lecteurs ont lu ensuite

LE CHOIX DE LA RÉDACTION

Réservé aux abonnés Isamaya Ffrench, de maquilleuse rebelle à reine du grime organisé Publié le 17 mai 2024 à 03:50. / Modifié le 17 mai 2024 à 07:40.

Réservé aux abonnés Deux nouvelles exoplanètes: un «spéculoos» et une barbe à papa dans l’espace Publié le 16 mai 2024 à 20:13. / Modifié le 17 mai 2024 à 07:40.

<a href=“https://www.letemps.ch/monde/la-tension-monte-apres-la-decouverte-par-la-russie-de-511-milliards-de-barils-de-petrole-dans-l-antarctique”>letemps</a>