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Daisy, la mamie virtuelle qui fait cauchemarder les arnaqueurs | Insolite | Le site de Korben ✍Highlight–2024:11:16:20:57:42
Vous pensiez avoir tout vu en matière de piège à arnaqueurs ? Et bien je vous présente Daisy, la grand-mère virtuelle qui fait tourner en bourrique les escrocs du web ! Cette adorable mamie n’est pas une retraitée ordinaire : c’est en réalité une intelligence artificielle ultra sophistiquée, conçue par l’opérateur télécom britannique O2 pour tenir la dragée haute aux fraudeurs en ligne.
Un arnaqueur compose un numéro, pensant tomber sur une proie facile et au bout du fil, une voix chaleureuse de grand-mère lui répond. Notre escroc se frotte déjà les mains… Sauf que cette fois, c’est lui qui va se faire avoir ! Car Daisy n’est pas du genre à se laisser embobiner. Au contraire, elle excelle dans l’art de faire perdre un temps précieux aux malfrats.
Comment s’y prend-elle ? Et bien en leur racontant des histoires interminables sur sa famille, en dissertant pendant des heures sur sa passion pour le tricot, en présentant son chat, ou encore en donnant de faux numéros de compte en banque… Bref, elle mène les arnaqueurs par le bout du nez et le plus drôle, c’est que certains restent accrochés jusqu’à 40 minutes au téléphone, s’arrachant probablement les cheveux devant cette mamie qui n’en finit pas de radoter.
Sous ses airs de grand-mère gâteau, Daisy cache une technologie de pointe impressionnante. Elle combine plusieurs modèles d’IA qui travaillent en parfaite harmonie : un système de reconnaissance vocale transcrit les paroles de l’arnaqueur, un grand modèle de langage (LLM) analyse le texte et génère une réponse appropriée, puis un système de synthèse vocale transforme cette réponse en paroles avec une voix totalement naturelle. Le tout inspiré d’une véritable grand-mère, la mamie d’un employé de l’agence VCCP qui a développé le projet !
Cette initiative n’est pas qu’une expérience amusante : c’est une véritable arme contre la fraude. Au Royaume-Uni, 67% des gens s’inquiètent d’être victimes d’escroqueries, et un quart de la population subit des tentatives de fraude chaque semaine. En monopolisant le temps des arnaqueurs, Daisy les empêche ainsi de cibler de vraies victimes potentielles.
Alors, quand verrons-nous débarquer l’équivalent français de Daisy ? On peut rêver qu’Orange, SFR ou Bouygues s’inspirent de cette excellente initiative. J’imagine déjà une Mamie Suzette virtuelle qui raconte ses histoires de jeunesse, parle de ses petits-enfants pendant des heures, explique son amour d’Emmanuel Macron ou encore propose aux arnaqueurs de goûter sa tarte aux pommes… On peut aussi prendre de vraies grands mères, ça fera pareil et ça créera de l’emploi ^^.
En attendant, restons vigilants face aux tentatives d’arnaque. Et si un jour vous tombez sur une grand-mère particulièrement bavarde au téléphone qui vous raconte sa vie en long, en large et en travers… qui sait, ce sera peut-être une cousine artificielle de Daisy ou votre mère !
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Contrecarrer l'IA - Lycée Saint Géraud ✍Highlight–2024:05:29:14:34:47
Réflexion
Dans quelle mesure l’uniformisation de la création graphique représente-t-elle un danger pour le métier de graphiste ?
Projet
Guide pour contrecarrer l’intelligence artificielle.
Prof tuteur
Frédéric Comtet
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Comment la bienveillance peut tuer votre entreprise ✍Highlight–2024:11:11:13:47:40
Comment la bienveillance peut tuer votre entreprise
En management comme dans beaucoup d’autres domaines, l’enfer est pavé de bonnes intentions. La bienveillance, devenue un impératif dans de nombreuses organisations, est de celles-ci. Sous couvert d’indulgence, elle interdit la critique et invisibilise les individus. Elle est une forme de violence qui corrode le collectif.
Dans cette PME d’une cinquantaine de personnes, la bienveillance était de rigueur. Tout le monde se tutoyait, bien-sûr. Quand quelqu’un faisait une bourde, personne ne lui en faisait reproche, chacun prétendait que rien ne s’était passé. Peu à peu, la qualité s’est dégradée. Les critiques de certains clients se sont faites plus nombreuses et l’ambiance s’en est ressentie, mais la bienveillance obligée empêchait toute recherche de responsabilité. Surtout, il ne fallait pas heurter la sensibilité de celui ou celle qui avait mal fait son travail. Respecter, avant tout, le modèle mental « Il faut faire preuve de bienveillance ». Peu à peu, la pression a augmenté sur les collaborateurs qui étaient en contact direct avec la réalité (clients, partenaires et fournisseurs) qu’ils ne pouvaient, eux, pas ignorer. Ceux qui soulignaient les dysfonctionnements se sont fait rapidement stigmatiser comme « pas bienveillants » et ostraciser. Les premiers burn-out ont fait leur apparition. Le choc fut réel pour la direction générale : « Comment un burn-out est-il possible alors que nous sommes bienveillants ? » Ces signaux étaient en somme l’incarnation du conflit créé par deux intentions, celle d’assurer un bon niveau de qualité de prestation pour ses clients, et celle, beaucoup plus inconsciente, de maintenir ce modèle mental identitaire, invisible, mais omniprésent, « être bienveillant ». Quelques années plus tard, l’entreprise n’était plus que l’ombre d’elle-même, avec un chiffre d’affaires divisé par trois et un fonctionnement proche de la subsistance. Elle n’a jamais été capable d’affronter ouvertement son modèle de bienveillance.
La bienveillance est une forme de mépris
La bienveillance est définie comme une disposition d’esprit inclinant à la compréhension, à l’indulgence envers autrui. Si l’on comprend aisément pourquoi elle est louable, elle pose cependant de sérieux problèmes aux niveaux individuel et collectif quand elle prend des formes excessives.
Au niveau individuel, l’excès de bienveillance est une forme de paresse. Je ne fais pas l’effort de critiquer le travail d’un autre; je laisse faire et je laisse passer, c’est plus facile pour moi de prétendre que tout va bien. Il est également une forme de mépris; une façon de signifier que la personne ne compte pas pour nous, qu’au fond nous nous fichons de son travail, ou que la médiocrité de celui-ci ne nous affecte pas au point de nécessiter une critique. L’absence de critique au nom de la bienveillance est une violence insidieuse mais profonde lorsque cette personne, tout aveugle qu’elle puisse être, finit par s’en rendre compte. Au contraire, la critique constructive est une marque de respect: faire attention aux choses – comment elles fonctionnent, ce qu’elles font, comment les gens y réagissent – et à ceux qui les font, est une marque de respect, d’abord de la réalité et ensuite des individus concernés, même si parfois vous êtes amené à dire que celles-ci sont imparfaites, voire franchement mauvaises.
Dans la PME citée plus haut, l’une des dirigeantes n’était clairement pas au niveau de son poste, mais elle était l’incarnation même du modèle mental: toujours de bonne humeur, très gentille, la bonne copine en bref. La direction était incapable d’agir, enfermée dans sa « bienveillance ». La situation perdurait, les blagues fusaient, les allusions insidieuses se multipliaient, nombreux étaient ceux qui se plaignaient discrètement, tout en continuant à être parfaitement bienveillants, c’est-à-dire hypocrites, avec elle. Un jour, elle a brutalement pris conscience de ce que les gens pensaient d’elle, mais n’avaient jamais osé lui dire, et elle a fait un burn out. Elle a quitté l’entreprise sans que la direction n’ait à la licencier, au grand soulagement de cette dernière, qui a pu ainsi prétendre qu’elle était partie suite à un problème de santé. Le modèle mental « on est bienveillants » a pu être préservé, mais à un coût très élevé pour l’organisation (et naturellement pour la personne en question).
La bienveillance corrode le collectif
Le second problème de cette bienveillance est au niveau du collectif. Nous avons hérité des Grecs l’idée que la critique constructive est le seul moyen pacifique de réguler un collectif pour lui permettre de persévérer dans son être et de progresser. Avec l’absence de critique, les possibilités d’améliorations disparaissent. Peu à peu la médiocrité s’installe, tandis que se développe une culture de l’excuse et du « c’est la faute à pas de chance ». Chacun en est plus ou moins conscient, mais comme la critique est impossible, le collectif s’enfonce dans le mensonge et l’hypocrisie. Par les valeurs qu’il a développées, il pénalise la critique. La forme l’emporte sur le fond. C’est d’ailleurs souvent le cas. Au regard de l’évolution humaine, il a souvent mieux valu mieux avoir tort avec son groupe que raison tout seul, parce que c’est le groupe qui a assuré la survie de l’individu.
L’absence de critique est une forme de mensonge, et le mensonge est un cancer qui ronge un collectif. C’est ce que Vaclav Havel a observé à propos des régimes communistes: lorsqu’il est devenu évident que ces régimes ne fonctionnaient pas, leurs dirigeants ont proposé un pacte tacite aux citoyens: vous faites semblant de ne rien voir des dysfonctionnements en prétendant que tout va bien, et nous vous laissons tranquille. En préservant la forme, et en neutralisant les critiques, ces régimes se sont acheté une vingtaine d’années de tranquillité, mais ont empêché toute réforme; le cœur ainsi dévitalisé a rendu leur effondrement inévitable.
Ces dernières années, avec le développement du politiquement correct et de la pensée « woke », il est devenu encore plus difficile de critiquer quelqu’un, surtout lorsque cette personne fait partie d’une « minorité », du moins de celles qui sont officiellement étiquetées comme telles. A cet égard, le slogan « Les mots sont une violence », omniprésent, est très problématique: les mots sont au contraire le moyen qu’a inventé l’humanité pour régler ses différends sans violence. Sans les mots, il reste la mort lente (les burn-outs dans l’entreprise citée ci-dessus) ou la violence (les affrontements dans la rue).
Eviter ce piège de la bienveillance ne signifie naturellement pas devoir être malveillant. Cela signifie la conscience que la préservation de la forme au dépend du fond a un coût élevé; être bienveillant devrait signifier être capable de critiquer de façon constructive précisément parce qu’on se soucie et du travail qui fait l’objet de notre critique, et de la personne qui l’a accompli, et du collectif dans lequel ce travail prend place. C’est donc une question éthique. Je te critique parce que je te vois et que ton travail compte pour nous.
Critiquer de façon constructive est par ailleurs une marque d’humilité: critiquer, c’est exposer son jugement à l’autre au lieu de le garder pour soi. C’est prendre le risque d’être contredit par la réponse de la personne dont on critique le travail, ou par les autres. C’est donc s’ouvrir soi-même à la critique et à devoir rendre des comptes. Critiquer, c’est aussi une prise de responsabilité; c’est apporter une contribution essentielle au collectif. Encore faut-il que celui-ci l’accepte et le valorise.
Que faire?
Notre époque semble prisonnière entre deux extrêmes: le silence du politiquement correct qui ne veut heurter aucune sensibilité et jette une chape de plomb sur les organisations, et la critique tous-azimuts qui se délecte dans les provocations. Ces deux extrêmes représentent les deux faces d’une même pièce, celle qui refuse d’affronter la réalité et se réfugie dans le verbiage plus rentable socialement. Ils se nourrissent l’un l’autre: plus on interdit d’évoquer des sujets qui peuvent fâcher, moins on se donne les moyens de régler les problèmes, et plus il y a pour certains à gagner à les évoquer. Contre ces deux extrêmes, il faut redécouvrir l’art de la critique argumentée. Il faut y être honnêtement engagé. C’est ça, la vraie bienveillance.
✚ Sur le même sujet on pourra lire mon article précédent: L’enjeu collectif: Devez-vous autoriser votre stagiaire à arriver 30 minutes plus tard?
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Comment une chaîne devient-elle de gauche ou de droite ? | la revue des médias
Comment une chaîne devient-elle de gauche ou de droite ? | la revue des médias ✍Highlight–2024:10:30:17:56:26
INFOGRAPHIES. D’où viennent les biais politiques des chaînes de télévision ou des stations de radio ? Est-ce qu’ils s’expliquent par l’influence des journalistes ou bien celle des propriétaires des médias ? Une équipe de chercheurs apporte un éclairage sur ces questions en s’appuyant sur les données de l’INA.
France Culture et CNews ont au moins un point commun : elles sont toutes deux polarisées, chacune donnant davantage la parole à un camp politique en particulier. Ainsi, France Culture privilégie les personnalités liées aux partis de la gauche française (gauche, gauche radicale, Verts) —elle leur accorde plus de 60 % du temps de parole politique. CNews donne, elle, plus de temps de parole aux invités issus de la droite hexagonale et des centristes que ses concurrentes — plus de la moitié.
Ces observations proviennent de la thèse menée par Moritz Hengel, encadrée par Julia Cagé (Sciences Po Paris et le Center for Economic Policy Research) et Nicolas Hervé (responsable du service de la Recherche INA), à laquelle a également participé Camille Urvoy (université de Mannheim), présentée en septembre 2023. Leur sujet : l’étude des inclinations politiques des chaînes de télévision et de radio en France entre 2002 et 2020. Soit 14 chaînes de télévision et huit stations de radio (généralistes et d’information), six millions d’émissions et environ 25 000 journalistes ou présentateurs passés à la loupe. En croisant la liste des plus de 260 000 invités recensés dans les notices des programmes de l’INA et leurs éventuels engagements politiques (candidatures électorales, appartenances à un groupe politique, prises de position publiques, participations à des groupes de réflexion…), une moyenne de la présence de chaque camp politique dans les médias a pu être établie.
« Une plus grande polarisation »
Constat global : les temps de parole ne sont pas égaux, au fil du temps, selon les partis. Si l’on inclut les représentants de gouvernements dans les calculs, la droite est passée de plus de 40 % du temps de parole en 2002-2003 à moins de 25 % en 2019-2020 ; la gauche, de 30 % à moins de 20 % ; les « centristes » (dont En marche, à partir de 2016) de moins de 10 % à 35 % sur cette période. Ces graphiques montrent cette évolution dans le temps, en incluant et en excluant les membres du gouvernement :
Ces temps de parole diffèrent aussi selon les chaînes. Entre 2002 et 2020, LCI consacre 60 % de son temps de parole à la droite, aux centristes et à l’extrême droite ; pour Arte, c’est moins de 30 % :
Autre constat : les lignes éditoriales des chaînes à propos de la politique divergent au fil du temps… et se polarisent. « On observe sur la période une plus grande polarisation, confirme Nicolas Hervé, codirecteur de la thèse, c’est-à-dire un étirement sur le spectre politique droite-gauche. Ainsi, France 5 tend à inviter davantage de personnalités de gauche, RMC invite moins de gens de gauche. Très peu de médias (LCI, France Inter, LCP, M6) restent centrés autour de zéro. » Ainsi, peu de médias échappent à la polarisation.
Des journalistes peu déterminants dans le choix des invités
Comment expliquer cette tendance, transposée dans la couleur politique des plateaux ? « En réalité, elle suivrait celle de la société », estime Moritz Hengel. Autrement dit : l’offre s’adapte à la demande. Ainsi, le poids des « effets de chaînes », à savoir le poids des lignes éditoriales des médias dans la constitution des plateaux, s’accroit dans le temps. « Ces effets expliquent, de manière quasiment écrasante, le choix des invités, sans oublier le fait que les journalistes puissent travailler avec des médias avec qui ils sont en accord », analyse Nicolas Hervé. Les journalistes sont donc peu déterminants dans le choix des invités : ils suivent globalement la ligne éditoriale de leur employeur. Moritz Hengel formule toutefois l’hypothèse que les journalistes stars — celles et ceux ayant une audience importante, par exemple — ont nettement plus la capacité de diverger des biais des chaînes (les noms de ces journalistes ne sont pas rendus publics, car il est interdit en France de faire des bases de données d’opinions politiques, sauf dans le cadre d’activités de recherche).
Le bouleversement Bolloré
Quid des propriétaires des chaînes ? Premier cas étudié : le rachat du groupe NextRadioTV (RMC, BFMTV) d’Alain Weill par Altice, en 2015. Entre 2002 et 2020, il est possible d’observer que l’opération n’a pas d’effet sur l’inclination politique de BFMTV.
La situation est tout autre avec l’autre cas : la reprise en main de iTélé par Vincent Bolloré et sa transformation en CNews à partir de 2015. De nombreux journalistes partent, certains changent de carrière — surtout les femmes et les plus jeunes. Celles et ceux arrivant sur la chaîne depuis d’autres médias ont clairement des biais classés à droite, voire à l’extrême droite. Après la prise de contrôle de Vivendi par Vincent Bolloré, les chaînes du groupe (Canal +, C8, CNews) ont, de plus, clairement commencé à privilégier les invités de droite (+5,5 points de pourcentage au détriment de ceux de gauche (-6,8 points de pourcentage) :
Cette tendance d’autant plus flagrante pour CNews. Les journalistes restés sur ces chaînes ont adapté leurs invitations à la nouvelle ligne éditoriale.
Pour une autre mesure du temps de parole
À travers ces travaux, les chercheurs plaident pour une mesure du temps de parole plus intelligente. Il est possible d’après eux de quantifier ces éléments, sans passer par des déclarations des chaînes elles-mêmes. Comme dans ce travail de recherche, ils conseilleraient de s’intéresser à la fois aux prises de paroles des hommes et femmes politiques, mais aussi aux personnes comme les éditorialistes : pas politiques au sens du régulateur (l’Arcom, ex-CSA) mais dont le discours est politisé. Exemple : avant l’annonce de sa candidature à la présidentielle de 2022, Éric Zemmour, en tant qu’éditorialiste, n’était pas comptabilisé dans le temps de parole par l’Arcom.
« Les chaînes détournent la réglementation sur le temps de parole politique, en faisant beaucoup moins de programmes où elles invitent des politiques, mais plus de programmes où elles invitent des éditorialistes, expliquait Julia Cagé dans un séminaire Ina le lab où elle présentait ces travaux. Cela leur permet de respecter la lettre mais pas l’esprit des règles de pluralisme de l’Arcom ». La chercheuse reconnaît par ailleurs que cette alternative (inclure les invités aux universités d’été, les membres de think tanks, les soutiens aux candidats du premier tour des présidentielles…), ne serait pas « faciles à mettre en œuvre ». Moritz Hengel souligne : « Nos résultats auraient permis de répondre à Vincent Bolloré, lors de son audition au Sénat en janvier 2022 [par la commission d’enquête sur la concentration des médias], que oui, il avait bien changé la ligne éditoriale de ses chaînes. » L’homme d’affaires avait alors soutenu que sa « capacité personnelle à aller imposer des choses [n'était] pas très importante ».