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L’Espagne démolit des barrages pour libérer ses cours d’eau

L’Espagne démolit des barrages pour libérer ses cours d’eau ✍Highlight–2024:11:05:17:53:37

En 2021, l’Espagne a supprimé 108 barrages hydrauliques à travers son territoire, plus que n’importe quel autre pays en Europe. Malgré leur utilité pour l’irrigation ou encore la production d’énergie, beaucoup d’entre eux sont obsolètes, explique le journal “El País”.

L’Espagne a battu un record en 2021, celui d’avoir démoli 108 infrastructures faisant obstacle à ses cours d’eau, selon le Dam Removal Europe, un collectif de sept ONG environnementales. Nul autre pays n’a fait plus en Europe. Selon le quotidien espagnol El País, ces obstacles sont majoritairement des barrages et des digues. Il y en aurait quelque 171 000 à travers le pays – selon une estimation du projet Amber (un atlas européen qui recense les barrages à travers le Vieux Continent), citée par le journal madrilène – au fil des 187 800 kilomètres de cours d’eau qui s’écoulent en Espagne. Certains d’entre eux sont “intermittents” et “ont cessé de couler librement depuis quelque temps”, ajoute le journal de centre gauche.

Lire aussi : Italie. Avec la sécheresse du fleuve Pô, le spectre du rationnement de l’eau potable

“Bien que l’utilité des ouvrages hydrauliques soit évidente [pour, par exemple, irriguer les terres ou contribuer à la production d’énergie dans les centrales hydrauliques], de nombreuses constructions sont devenues obsolètes au fil des ans”, développe le quotidien madrilène. Avant d’ajouter :

“De nos jours, on considère que libérer ces cours d’eau, leur permettre de réinvestir leurs berges, présente non seulement de grands avantages environnementaux, mais constitue également le meilleur moyen de prévenir les dommages causés par les inondations.”

Cet argument suscite “un vif débat”, nuance El País. Dans certaines zones d’Espagne, les barrages sont indispensables pour empêcher les cours d’eau de s’écouler vers des habitations en cas de crue.

L’importance des sédiments des “tapis roulants”

Au contraire, dans d’autres cas, ils peuvent bloquer le transport de sédiments. “Lorsqu’un obstacle se dresse sur [le cours d’eau, qu’El País compare à “un tapis roulant”], les sédiments s’y accumulent, tandis que le tapis roulant continue d’avancer. Cela a de nombreuses répercussions sur le débit de l’eau, l’érosion qu’elle provoque et le recul des estuaires et des plages, où le tapis roulant arrive avec beaucoup moins d’apports qu’auparavant.”

Autre argument de poids avancé par le journal, la suppression des barrages permet de fluidifier la circulation des poissons dans les cours d’eau.

Lire aussi : Réglementation. Espagne : la fronde des pêcheurs de Galice contre l’UE

La destruction de plusieurs barrages hydrauliques s’inscrit dans une stratégie de l’Union européenne en faveur de la biodiversité. D’ici à 2030, l’UE souhaite rétablir l’écoulement libre d’au moins 25 000 kilomètres de cours d’eau dans les pays européens. Dans un rapport publié en 2021, la branche espagnole de l’ONG WWF a identifié 5 400 barrages comme prioritaires à la démolition en Espagne, “ce qui, selon elle, pourrait libérer plus de 17 000 kilomètres de cours d’eau”, conclut El País.

Fondé en 1976, six mois après la mort de Franco, “Le Pays” est le journal le plus lu en Espagne. Quotidien de centre gauche, il appartient au groupe éditorial espagnol Prisa. 

À la fin de 2013, elpais.com a lancé deux nouvelles éditions pour ses lecteurs d’Amérique latine, dotées de leurs propres rédactions. La première, El País Brasil, a été développée en portugais pour son lectorat brésilien et disposait d’un site à part entière, avant sa disparition pour des raisons financières en 2021. La seconde, El País América, offre un contenu différencié pour ses lecteurs du continent américain. Depuis 2020, El País México a également son propre site et sa propre rédaction. 

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Kotaemon - l'assistant RAG open source qui booste votre productivité | Outils dev | Le site de Korben

Kotaemon - l'assistant RAG open source qui booste votre productivité | Outils dev | Le site de Korben ✍Highlight–2024:11:16:21:15:56

Salut la compagnie ! Aujourd’hui on va parler d’un petit outil open source qui va vous faire gagner un temps fou quand il s’agit de discuter avec vos documents.

Son petit nom ? Kotaemon. Non, ce n’est pas un nouveau Pokémon, mais plutôt votre futur meilleur pote quand il s’agit de faire du RAG (Retrieval-Augmented Generation pour les intimes).

Alors le RAG, c’est quoi ? Imaginez un assistant virtuel capable de fouiller dans une montagne de docs pour vous sortir l’info dont vous avez besoin, le tout en discutant avec vous comme si de rien n’était au travers d’une interface toute propre. Idéal pour chatter avec vos documents, que vous soyez un simple utilisateur qui veut poser des questions à ses fichiers, ou un développeur qui veut mettre les mains dans le cambouis pour créer son propre pipeline RAG aux petits oignons.

Commençons par le commencement : l’installation. Rien de plus simple, il suffit de lancer cette commande dans votre terminal :

docker run -e GRADIO_SERVER_NAME=0.0.0.0 -e GRADIO_SERVER_PORT=7860 -p 7860:7860 -it –rm taprosoft/kotaemon:v1.0

Et hop, rendez-vous sur http://localhost:7860/ pour accéder à l’interface web. Le compte par défaut c’est admin/admin, mais vous pourrez créer d’autres utilisateurs directement depuis l’interface.

Maintenant, parlons un peu des fonctionnalités qui déchirent :

1. Multi-utilisateurs : Kotaemon supporte la connexion de plusieurs utilisateurs. Pratique pour bosser en équipe ou partager vos collections de documents préférées avec vos collègues.

2. Modèles LLM variés : Que vous soyez team OpenAI, Azure, ou que vous préfériez les modèles open source comme Llama, Kotaemon s’adapte à vos envies. Il supporte même les modèles locaux via Ollama ou llama-cpp-python.

3. Pipeline RAG hybride : Kotaemon utilise un mix de recherche full-text et vectorielle pour trouver les infos les plus pertinentes dans vos docs.

4. Support multi-modal : Textes, images, tableaux… Kotaemon gère tout ça comme un chef. C’est parfait pour vos rapports bourrés de graphiques incompréhensibles.

5. Citations avancées : Fini les réponses sorties de nulle part. Kotaemon vous dit exactement d’où viennent ses infos, avec un petit coup de surligneur dans le document original. Pratique pour vérifier que votre assistant n’est pas en train de vous raconter des conneries.

6. Raisonnement complexe : Pour les questions tordues qui nécessitent de combiner plusieurs infos, Kotaemon peut décomposer le problème en sous-questions. Merci Sherlock !

7. Interface configurable : Vous pouvez tweaker pas mal de paramètres directement depuis l’interface, sans avoir à plonger dans le code. Bref, l’idéal pour les allergiques au terminal.

8. Extensibilité : Pour les devs qui aiment bidouiller, Kotaemon est basé sur Gradio. Ça veut dire que vous pouvez ajouter vos propres éléments d’interface ou customiser le pipeline de traitement comme bon vous semble.

Pour les devs qui aiment bidouiller, Kotaemon est basé sur Gradio. Ça veut dire que vous pouvez ajouter vos propres éléments d’interface ou customiser le pipeline de traitement comme bon vous semble.

Maintenant, si vous voulez vraiment pousser le bouchon, voici quelques astuces pour tirer le meilleur de Kotaemon :

1. Optimisez vos documents : Plus vos docs sont bien structurés, plus Kotaemon sera efficace. Pensez à utiliser des titres clairs, des listes à puces, et à formater proprement vos tableaux.

2. Jouez avec les paramètres : N’hésitez pas à bidouiller les réglages de récupération et de génération. Parfois, un petit ajustement peut faire toute la différence dans la qualité des réponses.

3. Combinez les modèles : Essayez différentes combinaisons de modèles d’embedding et de LLM pour trouver le duo parfait pour vos besoins.

4. Utilisez les agents : Pour les tâches complexes, les agents comme ReAct ou ReWOO peuvent vraiment faire la différence.

5. Personnalisez les prompts : Les prompts par défaut sont bien, mais en les adaptant à votre domaine spécifique, vous pouvez obtenir des réponses encore plus pertinentes.

Et pour les devs qui voudraient pousser encore plus loin, sachez que vous pouvez facilement ajouter vos propres pipelines de raisonnement ou d’indexation. Le projet fournit même un exemple de pipeline GraphRAG pour vous donner des idées.

Bon, je vous entends déjà : “Mais Korben, c’est pas un peu overkill tout ça pour juste poser des questions à mes docs ?”. Eh bien, figurez-vous que non ! Imaginez un peu : vous êtes en train de bosser sur un projet énorme, avec des centaines de pages de specs, de rapports, et de notes diverses. Au lieu de passer des heures à tout éplucher pour trouver une info précise, vous balancez une question à Kotaemon et boom, vous avez votre réponse en quelques secondes, avec les sources exactes. Ça, mes amis, ça s’appelle gagner en productivité !

Et le plus beau dans tout ça, c’est que c’est open source.

Allez jeter un œil au repo GitHub du projet et commencez à jouer avec.

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Just a moment...

Just a moment... ✍Highlight–2024:11:15:08:31:49

[Paroles de “COMMENT FAIRE UN TUBE”]

[Intro] Yeah Eh yo, eh yo, eh yo Damso Yeah

[Couplet 1] Comment faire un tube ? Faut parler d'drogue, de sexe, de 'sky, de maille et de pute Prendre le flow de Migos, “Versace, Versace”, changer deux-trois trucs Ensuite, tu parles de la weed que tu n'vends pas, aussi, tu parles de la vie que tu n'vis pas Et puis, tu parles de gun, Kalash' et cetera, bref, comment faire un tube ? Il faut qu'tu tapes des flows, tu cliques le beat, débite sur le mic' s'il le faut Tu dédicaces ton crew mais pour ça, faut bien le faire Du genre “Damso mothefucker, OPG, gangster” Là, c'est bon, t'as le flow, t'as les rimes, t'as le thème (Uh) Tu parles de quoi ? Parle de putes que t'as ken, pas d'truc à l'ancienne en vrai Il faut que tu rappes sans thème, fais pas comme le Dems Choisis une prod juste pour les scènes avec des basses (Ouais ouais, ça, c'est bon) Et puis, tu rajoutes des claps, puis, tu rajoutes des hits dans le vide Tu kickes, on s'ambiance vite genre Elle s’excite seule avec mon sexe sensible Attends, je sais qu'je suis le seul à l'avoir extensible C'est le sept-cent-soixantième boule que j'kill J'suis un leader, meneur, winner, joueur, crowner, là, ouh C'est bon, la foule vient d'valider le son Il faut juste un peu varier le ton Enchaîner sur un flow qui fait dévier le fond, du genre Damso mothefucker, OPG game, igo Ra ta ta ta ta Qui m'aime me like me follow Ra ta ta ta ta Voilà, c'est bon, c'est bon Ouais, en fait, non, non, attends, là, maintenant, il faut encore le refrain Ouais tu rajoutes un vocodeur, tu parles de bitch, tu parles de c'que tu veux, tu vois ? Là, genre, y a des potes qui vont faire une soirée BSMNT Donc j'vais faire un refrain sur ça, tu, t’inventes genre Maintenant, faut que tu mettes le vocodeur C'est bon, vas-y, teste un peu

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[Refrain] BSMNT, défoncé, j'crown à la BSMNT J'rejoins mes yous-v' à la BSMNT J'fais pleuvoir les loves à la BSMNT BSMNT, BSMNT, BSMNT Défoncé, j'crown à la BSMNT J'rejoins mes yous-v' à la BSMNT J'fais pleuvoir les loves à la BSMNT BSMNT, BSMNT, BSMNT Défoncé, j'crown à la BSMNT J'rejoins mes yous-v' à la BSMNT J'fais pleuvoir les loves à la BSMNT BSMNT, BSMNT, BSMNT

[Pont] Non, mais là, tu vois, maintenant, il t'faut un beat Qui va vraiment avec le thème, euh, du son pour le tube, tu vois donc il t'faut Voilà, ce genre de beat Donc tu r'prends le même délire où tu racontes n'importe quoi, mais avec, avec un flow Ouais, tu l'modifies vite fait et tu, tu, tu te laisses un peu dessus, tu t’entraînes, du genre attend-ttends Yo, yeah, yo, eh yo BSMNT (BSMNT, BSMNT, BSMNT ) J'défonce et j'crown à la BSMNT J'rejoins mes yous-v' à la BSMNT (Mes yous-v', mes G) J'fais pleuvoir les loves à la BSMNT (La moula, la moula, ah oui) Sky dans le verre, je fly à la BSMNT Gue-dro dans les veines, je crown à la BSMNT (No no no no) Sky dans le verre, je fly à la BSMNT Gue-dro dans les veines, je crown à la BSMNT

[Couplet 2] Yo, défoncé, Gordon et bédo, c'est everyday De la beuh dans les ches-po, je suis def' de flow à l’américaine Un gros boule vient me check mais je nie cette salope, je l'avais déjà ken En plus j'ai la flemme, j'suis P2, j'suis à la traîne J'vois qu'la bitch se déchaîne, ses allures de chienne m'appellent pour une soirée mondaine à la BSMNT Mais j'suis bourré, j'suis bourré, j'suis def' avec Eddy Ape

[Outro] Voilà, c'est bon, t'as ton début d'tube, tu peux continuer, tu fais c'que tu veux Voilà, qui m'aime me like ou me follow, Damso motherfucker Dem's septembre QALF, yo OPG motherfuck'

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Just a moment...

Just a moment... ✍Highlight–2025:01:14:16:36:32

ABSTRACT The Arctic has emerged as a crucible of geopolitical ambition, where global superpowers vie for dominance over resources, security, and strategic influence. Amidst this evolving theater, Danish MP Karsten Hønge’s proposition to involve Russia in safeguarding Greenland against U.S. territorial aspirations disrupts conventional alliances and raises profound questions about Arctic sovereignty, Denmark’s strategic autonomy, and the implications for NATO and Arctic governance. This unconventional proposal, framed within the backdrop of Donald Trump’s 2019 Greenland acquisition gambit, underscores the vulnerabilities of Denmark’s hold over Greenland and the broader complexities of Arctic politics.

The strategic significance of Greenland—as the world’s largest island, with untapped reserves of rare earth elements, critical minerals, and emergent Arctic trade routes—positions it as a linchpin in the Arctic’s geopolitical landscape. Trump’s overt interest in Greenland not only highlighted its value but also exposed Denmark’s limited capacity to defend the territory against assertive superpower ambitions. Hønge’s call to involve Russia reflects an acknowledgment of these limitations, presenting an alternative counterbalance to U.S. dominance in the Arctic.

Russia’s Arctic strategy—rooted in decades of military investments, resource exploitation, and infrastructure development—underscores its regional primacy. As the Arctic’s largest stakeholder, Russia’s capabilities, including a fleet of nuclear-powered icebreakers and expansive Arctic installations, make it a formidable force. Aligning with Russia, however, represents a double-edged sword for Denmark, challenging its historical alignment with NATO and transatlantic allies while potentially addressing the growing militarization of the Arctic by the U.S. and NATO forces.

Hønge’s proposal catalyzes three key implications:

Denmark’s Arctic Sovereignty and Policy Realignment: Hønge’s suggestion signals a need for Denmark to reassess its reliance on NATO and the U.S. for Arctic security. Greenland’s strategic autonomy, juxtaposed against Denmark’s limited military resources, invites broader discourse on alternative frameworks for safeguarding its Arctic interests. Geopolitical Tensions within NATO: A Danish overture to Russia risks fracturing NATO unity and escalating tensions in the Arctic. Such a move could redefine Denmark’s position within the alliance while inviting repercussions from NATO and Arctic Council members concerned about polarizing the region. Arctic Governance and Future Alliances: Should Denmark pursue Russian collaboration, the Arctic Council’s cooperative ethos could erode, giving way to heightened U.S.-Russia competition. This realignment might amplify Greenland’s geopolitical significance, situating it at the epicenter of Arctic power struggles. Greenland’s trajectory is inseparable from its economic and environmental imperatives. The island’s vast reserves of rare earth elements, pivotal for renewable energy and high-tech manufacturing, attract global attention, while melting ice unveils new shipping lanes and fisheries. Denmark’s stewardship is tested by these opportunities and challenges, further complicated by Greenland’s aspirations for greater autonomy. Efforts to integrate Indigenous knowledge, sustainable development, and collaborative Arctic policies will define Greenland’s role as a model for balancing economic growth with ecological preservation.

Russia’s potential involvement raises critical questions about its role as a geopolitical counterweight in the Arctic. Diplomatic advocacy, intelligence sharing, and non-military economic partnerships with Denmark present avenues for collaboration, albeit fraught with risks. NATO’s response to such overtures could accelerate Arctic militarization, undermining cooperative frameworks and destabilizing the region.

Hønge’s controversial proposal ignites a necessary debate on Arctic sovereignty and governance. Denmark’s path forward—whether through NATO-aligned strategies or unconventional alliances—will shape the Arctic’s geopolitical landscape and redefine Greenland’s future. This narrative serves as a testament to the enduring complexities of small states navigating great power rivalries in an increasingly interconnected and contested Arctic realm.

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Industrie pharmaceutique. La bataille du paracétamol - L'Humanité

Industrie pharmaceutique. La bataille du paracétamol - L'Humanité ✍Highlight–2024:10:20:09:08:20

C’est l’un des rares engagements concrets qu’a pris le gouvernement en matière de relocalisation industrielle. Mi-juin, en visite sur le site Sanofi de Marcy-l’Étoile, à côté de Lyon, le président de la République, Emmanuel Macron, avait annoncé vouloir rapatrier une partie de la production de paracétamol en France.

Au sortir de la première vague épidémique de coronavirus, marquée notamment par des tensions sur l’approvisionnement de la molécule antidouleur, l’exécutif semblait alors réaliser l’enjeu stratégique autour de la souveraineté médicamenteuse. « Des travaux sont ainsi engagés avec Seqens, Upsa et Sanofi (trois des principaux fabriquant de paracétamol – NDLR) pour que, d’ici à trois ans, la France soit en mesure de reproduire, conditionner et distribuer du paracétamol », expliquaient deux jours après le déplacement présidentiel le ministre de la Santé, Olivier Véran, et Agnès Pannier-Runacher, à l’époque secrétaire d’État auprès du ministère de l’Économie et depuis devenue ministre déléguée à l’Industrie.

Délocalisé pour 1 centime par boîte

Une enveloppe de 200 millions d’euros avait alors été mise sur la table par l’exécutif pour contribuer à cette relocalisation. Depuis cette annonce, le chantier a bel et bien été ouvert, et les négociations vont bon train entre les industriels et l’État. Mais la CGT, bien décidée à ne pas rester spectatrice, a également investi le terrain pour essayer de se faire entendre. « On va discuter avec le patron de Seqens dans les jours à venir, mais, jusqu’à maintenant, personne ne voulait nous voir », pointe Bernard Ughetto, référent de la Fédération nationale des industries chimiques (Fnic) CGT pour l’Isère.

D’ores et déjà, un site concentre tous les espoirs : celui de la plateforme chimique de Roussillon, en Isère, qui accueillait jusqu’en 2008 la dernière usine de fabrication d’acétaminophène (Apap), la matière active du paracétamol, en Europe. Détenu puis fermée par Rhodia – groupe depuis racheté par Solvay –, cet établissement employait 43 salariés pour produire jusqu’à 8 000 tonnes annuelles du composé chimique. Jugé pas assez rentable face aux usines chinoises – un kilo de paracétamol chinois coûtant 2 à 3 euros aux laboratoires, contre 4 euros le kilo pour la production iséroise –, la direction de Rhodia avait décidé la fermeture du site de Roussillon. Si la différence de coût peut paraître considérable, celle-ci est à relativiser, pour la CGT. « Aujourd’hui, même avec des prix des cachets en baisse, la part de la matière active reste très faible dans vos cachets de paracétamol, au maximum, de 2 % à 2,5 % du prix total payé par le consommateur en pharmacie, explique la Fnic CGT. Délocaliser en Chine a fait gagner 25 % sur le coût de la matière active, ce qui revient à un gain de moins d’un centime par boîte. Pas de limite à la rapacité des actionnaires ! », poursuit le syndicat.

Filtres à cigarettes

Une relocalisation serait l’occasion d’améliorer le processus de production pour qu’il soit « plus protecteur de la santé des salariés comme de l’environnement », pointe Bernard Ughetto, mais aussi de conserver des emplois et savoir-faire menacés sur la plateforme chimique, qui accueille d’autres productions. La société suisse Cerdia, propriété du fonds d’investissement américain Blackstone, qui y fabrique de l’acétate de cellulose destiné à la production de filtres à cigarettes, compte fermer son usine dans les semaines qui viennent et laisser ses 123 salariés sur le carreau. « Il n’y a pas d’urgence à fermer ce site. Si on relançait la fabrication d’Apap sur la plateforme de Roussillon, cela permettrait pour ces salariés qualifiés de faire le joint », explique le responsable de la Fnic CGT. Une opportunité qui pourrait séduire le laboratoire Seqens, qui prévoit en outre de relancer la production d’acide salicylique, matière active de l’aspirine.

Si le projet semble « gagnant-gagnant » pour les industriels comme pour les salariés, la CGT reste vigilante sur les modalités de mise en œuvre de celui-ci. « Alors que Rhodia a déjà ponctionné l’argent public, prétextant des difficultés financières à l’époque, pour délocaliser la production, les acteurs privés d’aujourd’hui, parmi lesquels Seqens, propriétaire actuel des installations en Isère, pourraient bien être tentés de réclamer à nouveau de l’argent public, cette fois-ci pour relocaliser ce qu’ils avaient délocalisé auparavant », souligne la fédération de la chimie. « Pourtant, ce groupe est énorme, son chiffre d’affaires est supérieur au milliard d’euros et les besoins en financement pour relancer la production d’Apap à Roussillon sont faibles pour un géant pareil, de l’ordre de 50 millions d’euros », poursuit le syndicat.

La collectivité locale interpellée

« Si argent public il doit y avoir, il faut qu’il soit conditionné à l’amélioration des procédés et que la question de la propriété de cette usine ou de cette filiale soit posée. La Banque publique d’investissement pourrait y prendre des parts, car le médicament n’est pas une marchandise comme une autre », insiste Bernard Ughetto. D’ores et déjà, les élus communistes du conseil départemental de l’Isère ont interpellé le président de la collectivité territoriale pour que celui-ci prenne position sur cette relocalisation. « Depuis toujours, notre sensibilité politique défend la création d’un véritable service public du médicament, afin que la santé de nos concitoyen­·ne·s ne soit pas soumise aux lois du marché », rappelle en outre Sylvette Rochas, présidente du groupe Communistes, gauche unie et solidaire, dans son courrier au président du conseil départemental.

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ens/daily_notes.txt · Dernière modification: 09/06/2024 de jeannot